Didier CHRISTOPHE / Recherche et enseignement supérieur
Didier
Christophe, docteur en Arts, est enseignant-formateur en éducation
socio-culturelle à l'ENSFEA,
Ecole Nationale Supérieure de
Formation de l'Enseignement Agricole, à Toulouse (Université fédérale de
Toulouse-Midi-Pyrénées).
Il y enseigne dans les masters Métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la
formation, mention Enseignant du second degré (MEEF ESD), et Economie
du travail et des ressources humaines, parcours Ingénierie de la
formation et des systèmes d'emplois (IFSE), dans la formation des
enseignants issus des concours, et il intervient dans le Système national
d'appui à l'Enseignement technique agricole, dans le cadre de la formation continue.
Ayant rejoint en 2016 l'Université de Toulouse, il est chercheur HDR dans un laboratoire de création artistique, LLA Créatis EA 4152 (Lettres, langages et arts - Création, recherche, émergence en arts, textes, images, spectacles), Ecole Doctorale ALLPH@,
et chercheur associé à l'équiope de recherche Dynamiques ruales (LISST, UMR
5193, Laboratoire interdisciplinaire solidarités, sociétés, territoire).
Il a mené et poursuit depuis 2002 des recherches en histoire,
théorie et pratique de l'art, et en anthropologie socioculturelle,
en lien avec les pratiques du monde agricole, les pratiques artistiques et de loisirs, l'appartenance
territoriale et la ruralité.
Il s'est orienté vers l'usage d'un outillage relevant des pratiques
artistiques à des fins de collecte et de traitement et restitution de
données
observables,
selon des méthologies de recherche-création,
dans une approche relevant de l'anthropologie
socioculturelle. Ce faisant, il connecte ses travaux de recherche en art et sciences humaines et
sociales à la
formation des enseignants, au monde rural et à l'accompagnement du
changement.
En 2024, il obtient l'habilitation à diriger des recherches, à l'Université Paul-Valéry Montpellier.
De 2011 à 2014, Didier Christophe a été chercheur associé
et membre du comité
scientifique
du programme de recherche (puis du colloque) "L'Appartenir",
porté par Gérard
Peylet et
Hélène
Saule-Sorbé au sein de
l'Université Bordeaux Montaigne
(CLARE, EA 4593).
De 2002 à 2006, inscription en doctorat ; thèse soutenue en 2006 : "L'agriculture d'un territoire à
l'expérience de l'art - Recherche-action".
Autres expériences :
De 2008 à 2016, chargé d'enseignement à l'Université Blaise Pascal de
Clermont-Ferrand (VetAgro-Sup,
licence
professionnelle "agriculture biologique,
conseil et développement").
De 2012 à 2015, chargé de mission "Animation et développement des
territoires" par la Direction générale de l'enseignement et de la
recherche (Ministère de l'Agriculture), auprès d'EPLEFPA Edgard
Pisani de Tulle-Naves (Corrèze).
De 1995 à 1998, bénéficie d'une dotation horaire pour participation à l'action-démonstration agro-environnement,
expérimentation pédagogique et agronomique nationale commandée par la Direction générale
de l'enseignement et de la recherche (Ministère de l'Agriculture).
Depuis 1993, enseignant titulaire, certifié de l'enseignement agricole,
fonctionnaire du
Ministère de l'Agriculture :
enseignant en
baccalauréat, BTS et licence professionnelle jusqu'en 2016, il est
alors nommé enseignant-formateur
à l'ENSFEA, intervenant en master et en formation post-coucours et
formation continue des enseignants.
CV et publications scientifiques
consultables sur le site d'archives ouvertes HAL.
Habilitation à diriger des recherches (2024), Université Paul-Valéry Montpellier.
Garant : Pr Eric Villagordo.
Titre : "Des moyens artistiques de la recherche-création dans
l'outillage des sciences humaines et sociales. Socioanthropologie des
pratiques artistiques".
Thèse de doctorat (2006), Université Bordeaux Montaigne.
Sous la
direction de la Pr Hélène Sorbé, et conseillé par le Pr Jean-Pierre
Prod'homme
pour les approches sociologiques et agricoles, il a consacré son
doctorat, comme
artiste et chercheur, à la problématique suivante:
Selon
quelles
modalités peut-on assigner à la création
plastique le rôle de révélateur de l'identité
agricole d'un territoire ?
Cette thèse interdisciplinaire de
doctorat en arts a été validé en 2006, obtenant la mention
très honorable et les félicitations unanimes d'un
jury comprenant les Professeurs Bernard CALAS (Géographie, Université
de Bordeaux 3),
Dominique DUSSOL (Histoire de l'art contemporain, Université de Pau),
Jean-Pierre
PROD'HOMME (directeur du département Sociologie rurale, AgroParisTech ;
président du jury) et Hélène
SAULE-SORBÉ (Département Arts, Université
de Bordeaux 3).
Un article de la revue Champs culturels
(numéro spécial, 2007) en rend compte. [Lire l'article]
Didier CHRISTOPHE,
L'AGRICULTURE D'UN
TERRITOIRE À
L'EXPÉRIENCE DE L'ART.
Thèse de doctorat en arts
(histoire, théorie, pratique).
RÉSUMÉ.
Mots-clés : arts
plastiques,
agriculture, territoire, histoire de l'art, esthétique,
sociologie
rurale, Limousin,
poéthique, inculturation.
Cette
recherche-action en arts
plastiques a pour objectif d'assigner à l'art un rôle de
révélateur de l'identité
agricole d'un territoire, par sa
capacité à convoquer et
articuler données observables et potentialités
esthétiques, et à produire de la
lisibilité. Dans
ce cadre, la présente réflexion dégage des
observations,
enjeux et pistes pour une création se
rapportant aux savoirs et
évolutions propres à l'agriculture d'un
territoire, tout en faisant état
d'une pratique personnelle déjà
engagée.
Une fois posés quelques points
fondateurs dans l'évolution de nos
travaux plastiques, l'histoire de l'art fera
l'objet d'un examen prenant en compte
la représentation du monde
agricole, notamment par l'abord de la
notion d'inculturation. La projection
dans le monde actuel permettra de
faire un rapide repérage de
l'implication institutionnelle en
matière du rapprochement entre monde
de l'art et monde de l'agriculture.
La recherche de points d'ancrage
théoriques mettra en avant des
concepts importants, qui seront
examinés à la lumière de
l'esthétique,
comme préalable au tressage d'une grille de lecture multiple
davantage en prise avec la
contemporanéité de l'art. La recherche d'une
dimension poéthique passera par
des paroles de poètes et des
réalisations cinématographiques
alternatives, jusqu'à des plasticiens
contemporains travaillant en lien
avec les réalités sociales et
agricoles.
Viendra alors le temps d'appréhender
les territoires ruraux, terrain
d'expérimentation artistique de
l'agriculture, en Limousin et Berry.
L'un des chantiers sera de
comprendre et délimiter, dans une région,
une micro-région en repérant et
articulant des
caractéristiques agronomiques et géographiques ; un autre
sera de repérer quelques spécificités
sociologiques du monde agricole.
Un retour à l'observation de
pratiques plastiques contemporaines
montrera comment des artistes de
notoriétés diverses, devanciers
récents, ont répondu à des
préoccupations territoriales.
Il restera à concevoir et appliquer
des stratégies de production et de
présentation artistique faisant
l'expérience de l'agriculture. Il
conviendra alors d'adapter les
pratiques plastiques initiales et de repenser
les enjeux des modes d'exposition.
Enfin, la recherche-action prendra
corps suivant les propositions
énoncées pour des résidences de
création, en fixant des modalités de
création
plastique. Au fil de ces expériences, si l'hypothèse
première
d'une coopération plastique directe
avec des agriculteurs se
révélera une position difficilement tenable, la
collaboration avec des professionnels
de l'agriculture à travers la
réalisation d'entretiens oraux deviendra
source nourricière de la création :
il en
résultera la proposition de portfolios croisant des
visées territoriales
et des orientations
technico-économiques agricoles. Cet aboutissement
permettra la présentation des
réalisations et expériences vécues et
leur analyse
sous le feu croisé de diagnostics esthétiques.
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